• Wayward Pines : une série envoûtante aux inspirations multiples [Attention Spoilers]


    Synopsis : Ethan Burke, l'un des meilleurs agents des Services Secrets du Bureau de Seattle, est envoyé en mission dans la charmante petite ville de Wayward Pines. Il doit enquêter sur la mystérieuse disparition de deux agents fédéraux : l'Agent Bill Evans et l'Agent Kate Hewson, son ancienne partenaire et surtout la femme qui a failli détruire son mariage. Alors qu'il s'approche de la ville, Ethan a un accident. A son réveil, ses souvenirs sont intacts mais il réalise qu'il n'a plus aucun moyen d'entrer en contact avec le monde extérieur. Son téléphone, son portefeuille, son argent et sa carte d'identité ont disparu et il commence à prendre conscience que la petite Wayward Pines n'est pas aussi lisse et parfaite qu'il n'y paraît...

     

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    Réalité ou fiction ?

    Wayward Pines, Idaho : un homme se réveille en pleine forêt, un gros plan sur ses yeux injectés de sang donne le ton de l’épisode qui sera froid, intense et effrayant. Cet homme, c’est Ethan Burke, special agent parti à la recherche de deux de ses collègues disparus. Il se réveille dans un hôpital étrangement silencieux, complètement vide si ce n’est la présence dérangeante d’une vieille infirmière au sourire trop appuyé pour être sincère, interprétée avec conviction par l’actrice Melissa Leo. Il fuit l’hôpital, erre dans la petite ville en apparence tranquille, rencontre Beverly (Juliette Lewis) qui va l’aider dans sa quête, lui filant l’adresse d’une maison bien flippante où il trouvera le cadavre décomposé d’un des agents recherché.

    Le showrunner Chat Hodge s’amuse alors à complexifier l’intrigue : pourquoi Bervely retorque t-elle "I’ve always believed you" à Ethan alors qu’elle le connaît depuis cinq minutes ? Pourquoi des cassettes sont-elles cachées dans les fourrés pour reproduire le bruit des criquets ? Quelque chose ne tourne pas rond dans cette ville trop calme, trop normale : on pense immédiatement au Truman Show et à ses maisons en toc, ses habitants fictifs et son quotidien effroyable de banalité. 

     

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    D’autres références viennent en tête, en premier lieu desquelles Twin Peaks (ne serait-ce que pour le panneau d’entrée). Wayward Pines tend à créer une atmosphère d’étrangeté similaire à la mythique série de Lynch et Frost : sans en avoir la force esthétique, la tension nous tient bel et bien aux tripes. On pense aussi à Lost, bien sûr, pour le côté hermétique du scénario mais aussi aux romans de Stephen King, notamment à Under The Dome, récemment adapté en série. Wayward Pines est un savant mélange de références diverses qui puisent principalement dans les genres de l’horreur-fantastique et du polar. La série s'inspire d'ailleurs directement des romans éponymes de Blake Crouch.

    Et puis les événements incompréhensibles s’enchaînent : l’impossibilité de joindre l’extérieur, de prévenir sa femme et son fils qu’il est bel et bien en vie, la disparition soudaine de Beverly alors qu’il tentait de la retrouver… Puis, dès la moitié de l’épisode, la supercherie est plus ou moins révélée au spectateur. A contrario de Lost, où les réponses ne viennent jamais assez vite, les showrunners ont ici tablé sur un rythme narratif frénétique où pleuvent régulièrement des révélations-chocs : on apprend alors qu’on désigne Ethan par un numéro, "101628 is not doing well", étrange façon que de numéroter les gens comme du bétail.

     

     

    Dans nos têtes de spectateur, ça travaille dur : s’agit-il d’une expérimentation grandeur nature ? Les autres habitants sont-ils au courant de l’imposture ? Ethan croise la route de Kate, l’agent disparu. Il la connaît bien puisqu’ils ont été amants : on s’imagine donc qu’il va enfin avoir des réponses sur ce qu’il se passe vraiment. Seulement, Kate n’est plus la même : mariée, elle a troqué ses cheveux courts d’agent secret pour une permanente de parfaite housewive. En fait, elle semble surtout terrorisée à l’idée d’être surveillée "They’re watching us… They’re listening" lui dit-elle. Elle affirme vivre à Wayward Pines depuis douze ans maintenant alors qu’Ethan est persuadé d’avoir été avec elle à peine cinq semaines auparavant… Impossible de savoir qui dit vrai, de distinguer la réalité de la fiction.

     

    Un show qui essaie d’en faire trop ?

    La saison 1 de Wayward Pines ne compte que 10 épisodes, un format compressé qui permet aux créateurs de nous offrir des épisodes haletants sans trop étaler l’intrigue comme pouvait le faire la mythique Lost. Cependant, le défaut de ce show réside justement dans cette peur constante d’ennuyer le spectateur, un défaut qui mine nombre de séries américaines et qu’on ne retrouve pas par exemple dans l’excellente Bloodline. Wayward Pines ne prend pas le temps d’installer les bases. Dès la fin du pilote, on sent que la série va tourner à la Under The Dome. Ethan tente de fuir en voiture, sort de la ville mais y retourne aussitôt. Il grimpe sur les sommets et se retrouve nez à nez avec une gigantesque muraille de chine électrifiée qui emprisonne les habitants. La série développe alors sa première et directe référence au Prisonnier, série britannique des années 60 et référence du genre. 

     

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    L’épisode pilote a été réalisé par M. Night Shyamalan lui-même. Après ses récents échecs cinématographiques, on se dit qu’il a bien fait de passer au petit écran : pour l’instant, Wayward Pines est une série prometteuse, intrigante, addictive qui profite d’un casting assez exceptionnel (Melissa Leo, Juliette Lewis mais aussi Terrence Howard de la série Empire). La diffusion de la série a débuté le 14 mai dernier sur la chaîne FOX.


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  • The Catch et Wicked City, les deux bonnes nouvelles d'ABC 


    THE CATCH

    Shonda Rhimes a le vent en poupe 

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    La showrunneuse de Grey's Anatomy, Scandal et How To Get Away With Murder a monopolisé cette année le créneau privilégié du jeudi soir sur ABC, parvenant à rassembler chaque semaine des millions de spectateurs. La maison Shondaland tourne à plein régime puisque la nouvelle série signée Shonda apparaît en tête de peloton des nouvelles productions ABC : intitulée The Catch, la série suit les déboires d'une spécialiste de la fraude qui se fait elle-même piégée par son fiancée James, qui s'avère être arnaqueur professionnel.

     

     

    Le trailer est à la hauteur du synopsis, et on est immédiatement attiré par le casting : Mireille Enos qui interprète Alice ressemble physiquement à la fragile Meredith Grey mais semble être mentalement plus proche de l'Annalise Keating de HTGAWM. On reconnaît l'appétit de Shonda Rhimes pour les intrigues sentimentales complexes, les trahisons et les réconciliations, mais surtout sa volonté de mettre encore une fois en scène une femme forte et déterminée, et ça, on aime bien !

     


    WICKED CITY

    Sex, Drug and Rock 'n' roll

    Oui, on parle bien d'ABC ! La chaîne a bien compris que pour faire de l'audience il fallait se dévergonder un peu, histoire de faire de la concurrence aux chaînes où la censure n'existe pas (cf HBO, Netlflix, Cinemax). D'où le concept de Wicked City qui reprend plus ou moins le format d'American Crime : une anthologie donc, puisque chaque saison correspondra à un meurtre dans l'histoire de Los Angeles. Cette saison est centrée sur un serial killer de 1982, une histoire avec beaucoup de sexe, de drogue et de rock 'n' roll (comme nous le dit le synopsis).

     

    Le gros plus de la série, c'est la présence du génial Ed Westwick (Gossip Girl) au casting, dans le rôle du sociopathe. L'ambiance du Los Angeles des années 80 semble assez bien retranscrite et promet une série criminelle assez osée pour ABC. On attend de voir.

    Pour voir l'intégralité de la rentrée ABC, c'est ici !

     

     

     

     

     

     


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