• Galavant : la sitcom médiévale qui chante

    Galavant, la série musicale qui se moque des contes. Drôle, mais trop gentil.

    Lancée sur ABC le 4 janvier dernier, Galavant est une série qui devait sortir du lot : de par son format sitcom (20 min), de par son ambition satirique sur le modèle des Monty Python, sorte de mélange subtil de Glee et Once Upon A Time, où les héros rient d’eux-même et de leur prévisible épopée.

    Galavant
                                                                                                                                     Dessin : Quentin Hell
     
    Le chevalier misérable, le roi soumis et la princesse vénale
     
    Galavant, c’est aussi le pari risqué d’une comédie musicale : pari en partie tenu, sous la direction de Dan Folgeman (Raiponce) et grâce aux mélodies d’Alan Menken (La Petite Sirène, Aladdin) et paroles de Glenn Slater (Raiponce). L’esprit Disney n’est donc pas très loin : la série reste gentille sans être corrosive, agréable sans être addictive. 
     
    L’histoire est écrite comme un beau conte de fées : Galavant (Joshua Sasse), chevalier courageux et musclé, a tout pour lui. Beau, populaire, et amoureux de la belle Madalena (Mallory Jensen) avec qui il coule des jours heureux. Seulement, et c’est là que le conte se fait parodique, il perd les pédales, devient gras et alcoolique, suite à la perte de sa bien-aimée, kidnappée par le terrible roi Richard. Bien vite, il s’avère que Madalena n’est pas la victime et l’amoureuse éperdue que l’on croyait : vénale et cruelle, elle met sous ses ordres un roi soumis et ridicule (Timothy Omundson, excellent). Un renversement de situation qui se joue des situations traditionnelles : Madalena se transforme en Cersei Lannister version Disney, Galavant en poltron sympathique. 
     
    galavant-critique-pilote-ABC
     
    Une série encore trop sage
     
    Portée par des acteurs tous très justes, des chansons rythmées, Galavant est une série qu'on regarde pour se détendre après une grosse journée de travail. Pas de portée très profonde ici : l’on se demande si peut-être en allant plus loin dans sa satire du monde ultra-codifié du conte, Galavant aurait pu dire plus. En se limitant à un agréable pastiche, la série se contente de surfer sur la mode bankable des contes au cinéma (Into The Woods, Blanche-Neige, Maléfique et j’en passe) et sur petit écran (Once Upon A Time, Sleepy Hollow). Ce qui nous rappelle qu’après tout, ABC appartient bien à Disney (la chaîne a été rachetée en 1996).
     
    Galavant est une série de 8 épisodes, censée « combler le vide » avant la reprise d’Once Upon A Time saison 4 sur ABC. Le dernier épisode, suivi par plus de 4 millions de téléspectateurs, a été diffusé dimanche 25 janvier.
     
    Galavant : bande-annonce saison 1 
     
     

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :