• Big Time In Hollywood, FL : la bonne surprise de Comedy Central.


    Lancée le 25 mars sur Comedy Central: Big Time In Hollywood, FL raconte l’histoire de deux frères Jack et Ben qui rêvent de devenir réalisateurs. Comedy Central, la chaîne payante humoristique n’a pas brillé ces dernières années par ses créations originales et son plus gros carton reste encore South Park, qui a déjà 18 saisons à son actif. Leur nouvelle création originale est bien loin de la série d’animation qui a fait la renommée du network, mais a su intriguer avec son pilote.

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    Un synopsis original

    Jack et Ben se rêvent et se considèrent même déjà comme de grands réalisateurs. Persuadés qu’ils sont des génies du cinéma, ils tournent en réalité des vidéos sans grand talent dans le garage de papa et maman, chez qui ils vivent encore, la vingtaine bien passée. Les parents, lassés de cette situation posent alors un ultimatum à leurs rejetons : ils doivent partir de la maison et trouver du travail. Les deux aspirants Spielberg en sont bien dépités, persuadés d’avoir presque atteint la réussite, ils décident de faire croire à leurs parents qu’un des frères a un problème de drogue et doit 20 000 dollars à un gros dealer. Ils espèrent ainsi grappiller à leurs parents de quoi continuer à faire des films tout en partant de la maison. En lançant ce plan plus que bancale, les frères ne s’imaginent pas la suite d’évènements qu’ils vont déclencher.

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    Un casting au poil

    Les deux personnages principaux, ainsi que leur meilleur ami, sont joués par des acteurs inconnus au bataillon, c’est dans les personnages secondaires que l’on retrouve des visages connus depuis un moment. En effet les parents de nos apprentis cinéastes sont joués par Kathy Baker (Edward aux mains d’argents, Take Shelter) et Stephen Tobolowsky (Un jour sans fin, Deadwod, Glee, Californication). Dans les acteurs à venir on retrouve aussi des visages connus  tels que Paz Vega, Cuba Gooding Jr., ou encore Michael Madsen. La ribambelle d’acteurs chevronnés qui font partis du show commence bien avec ce premier épisode puisque l’on y retrouve déjà un premier guest que l’on ne présente plus : Ben Stiller, qui est aussi producteur exécutif. Si la série a déjà un atout de son côté, c’est définitivement son casting quatre étoiles.

     

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    Un pilote intriguant

    Il est difficile de raconter en quoi le pilote de cette nouvelle comédie est intriguant sans en gâcher la fin. Disons simplement que nos deux héros, en croyant lancer une petite arnaque sans envergure pour financer leurs débuts en tant que cinéastes ne se doutent pas des conséquences de leurs actes. La disproportion est telle qu’elle ne peut que donner envie d’en voir plus, amenant ce qu’il y a de plus noir dans la vie de deux personnes qui vivent un peu dans les nuages. 

     

    Cette nouvelle série Comedy Central marque de très bons points dans son épisode pilote, un casting quatre étoile, une ambiance réussie et un cliffanger de fin qui intriguera n’importe qui. C’est avec impatience que l’on attend de voir la suite mais au vu de ce que vend ce premier épisode, cela sera soit génial, soit très décevant. La réponse viendra le 8 avril avec le deuxième épisode et dans les huit autres qui suivront


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  • iZombie : quand les zombies mènent l'enquête. Une comédie légère et piquante, qui ne se prend pas au sérieux. 


    Comme presque toutes les séries fantastiques du moment, iZombie est un nouveau maillon de la guerre qui fait rage entre Marvel et DC Comics. Alors que Marvel’s Daredevil a été annoncée en grande pompe par Netflix pour une sortie le 10 avril prochain, The CW surfe elle-aussi sur la déferlante comics. Et ce n’est pas par hasard si iZombie est une adaptation libre d’une BD éponyme publiée depuis 2010 par la collection Vertigo de DC Comics, écrite par Chris Roberson. A force d’en voir, des bonnes (Gotham) et des moins bonnes (Constantine), difficile de ne pas saturer face à tant d’adaptations. Pourtant, iZombie tire plutôt habilement son épingle du jeu, et voici pourquoi.

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    Une simplicité narrative et esthétique

    iZombie ne prétend pas être une série révolutionnaire, ni même ambitieuse. Ses créateurs Rob Thomas et Diane Ruggiero-Wright (Veronica Mars) ont bien conscience de la surproduction actuelle de fictions zombiesques. Du coup, iZombie prend le contrepied de la très sanglante The Walking Dead, en proposant une intrigue comico-dramatique, mettant en scène une zombie dépressive et apathique. En hommage à la bande-dessinée originale, le générique de début a été réalisé par Michael Allred, dessinateur principal du comics.

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    On y apprend les éléments centraux de l’histoire : Olivia ‘Liv’ Moore, véritable bourreau de travail et brillante docteur, voit sa vie professionnelle et amoureuse bouleversée par une soudaine épidémie de zombies lors d’une soirée. Seule survivante du massacre, elle a en réalité été contaminée et se retrouve, du jour au lendemain, friande de cerveaux humains. Contrainte de quitter son travail, son fiancé, Liv (interprétée très justement par Rose McIver, vue dans Masters Of Sex et Once Upon A Time) prend un job à la morgue pour pouvoir dévorer des cerveaux à la sauce piquante en toute discrétion. En rupture familiale, en dépression chronique, Liv erre à travers les rayons du supermarché, s’achète de l’auto-bronzant pour couvrir son teint blanchâtre et passe des heures à regarder des émissions de fitness à la TV.

    Oui, les zombies ont une humanité

    La caractérisation de ce personnage à contre-courant est peut-être la plus grande réussite de la série. Mais comme il faut toujours qu’il y ait un superpouvoir dans l’histoire, on apprend vite que l’appétit de Liv pour les cerveaux en sauce est loin d’être inutile, puisqu’il va lui permettre de résoudre des enquêtes. C’est qu’elle ne mange pas seulement de la chair, mais aussi les derniers souvenirs de la personne décédée. Elle retrouve alors un objectif qu’elle avait perdu de vue, celui de punir des criminels grâce à son don peu commun. iZombie se transforme alors en série à la fois procédurale et feuilletonnante, genre favori outre-atlantique. 

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    L’idée de peindre une morte-vivante consciente de son état n’est pas nouvelle : récemment, la série anglaise In The Flesh, annulée à cause de son manque d’audience, racontait le retour difficile d’un jeune zombie « guéri » dans sa famille. Seulement, iZombie préfère la légèreté de la comédie à la lourdeur dramatique.

    Malgré un début un peu rapide, quelques clichés et une réalisation sans grande originalité, on se laisse vite entraîner dans la vie marginale de Liv, qui par certains moments fait penser à l’intrépide Veronica Mars, première création des deux showrunners. Bref, The CW vise comme à son habitude un public d’ados et de jeunes adultes, friands de fictions fantastiques gentilles sans être un poil corrosives.    

    La saison 1 d'iZombie est diffusé depuis le 17 mars sur The CW, et comptera 13 épisodes.

    iZombie saison 1 : bande-annonce


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  • Unbreakable Kimmy Schmidt : une comédie étonnamment peu originale

    A la base commandée par la chaîne NBC c’est Netflix qui diffuse la nouvelle série de Tina Fey : Unbreakable Kimmy Schmidt. C’est son synopsis inhabituel qui a su intriguer les critiques et les spectateurs : Une jeune femme de 29 ans découvre le New York moderne après avoir passé 15 dans un Bunker, embrigadée par une secte qui déclarait l’apocalypse. Ce synopsis intéressant est-il une bonne addition à un catalogue déjà bien fourni de comédies ou n’est-il original qu’en apparence ?

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    De la poudre aux yeux

    Le principe à la base d’Unbreakable Kimmy Schmidt est en réalité tout sauf original : un personnage avec un regard d’enfant évolue difficilement dans un monde qu’il ne connaît et ne comprend pas. Et même si la justification de cette situation par l’embrigadement dans une secte est inhabituellle, elle ne suffit pas à cacher un principe humoristique vieux comme le monde. Car malgré un synopsis alléchant, la série ne manque pas de tomber dans les clichés les plus établis du genre. Le colocataire noir et gay de Kimmy rêve de devenir acteur et chanteur à Broadway.

    Les employeurs pour qui elle travaille sont une famille riche de Manhattan, chaque personnage se voit alors dépeint exactement comme on l’imaginerait : une mère de famille jeune, déprimée, délaissée et obsédée par son apparence, une belle-fille populaire, peste et hargneuse, un fils turbulent et vicieux, un père toujours en voyage et absent. On serait alors en droit de crier à la publicité mensongère tellement le show est vendu comme une bouffée d’air frais et retombe  très rapidement dans les idées reçues les plus communes imaginables. Et bien que quelques gags fassent sourire, on se sent toujours en terrain conquis, la série piétinant avec ses gros sabots des plats de bandes déjà connus de tous.

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    Une réussite formelle

    Il faut admettre tout de même que la série n’est pas dépourvue de qualité, au niveau purement formel, c’est une réussite. Le casting joue juste, surtout Ellie Kemper qui réussit à rendre Kimmy attachante dès les premiers instants.  Les épisodes sont bien rythmés, bien filmés et présentent une direction artistique colorée et sympathique. Les épisodes ne sont pas en soi désagréables et se laissent regarder assez facilement.

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    Des sujets mieux représentés ailleurs

    On peut trouver tous les archétypes de personnages présents ici dans d’autres séries, et, bien souvent, mieux exploités. Vous voulez voir le quotidien d’une famille de riches dysfonctionnelle ? Regardez les 4 saisons géniales d’Arrested Development. Vous voulez voir des personnages attachants dans un univers coloré et amusant ? Regardez les deux séries de Greg Garcia : My name is Earl et Raising Hope. Vous voulez voir un personnage en décalage total avec l’univers dans lequel il se retrouve plongé et évolue dans des aventures plus rocambolesques et inattendues les unes que les autres ? Regardez Community.

     

    Unbreakable Kimmy Scmidt, malgré un synopsis intriguant, déçoit immédiatement par le manque d’originalité pourtant promis. La série évolue en terrain connu et ne surprendra que les spectateurs les moins habitués à ce style de programme. Et bien que jamais désagréable grâce à une forme et une réalisation réussie. Unbreakable Kimmy Schmidt ne restera pas dans les mémoires si elle ne sort pas des clichés qu’elle semble exploiter jusqu’à épuisement. Soyons honnêtes, Kimmy est peut-être incassable, mais il faut avouer qu’il n’y a pas grand-chose à casser. 


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  • The Returned, Les Revenants à la sauce américaine : un énième copier-coller sans saveur.

    Après la danoise Forbrydelsen devenue The Killing, la suédoise Brön adaptée en The Bridge et l’anglaise Broadchurch changée en Gracepoint, c’est au tour de la française Les Revenants de passer au grill. L’adaptation US a traîné en longueur malgré le succès mondial qu’a rencontré la série, diffusée en version originale sur Sundance Channel aux US mais surtout achetée par près de quarante pays, dont l’Allemagne, le Japon et l’Australie. La série créée par Fabrice Gobert, coproduite par Canal + et Haut Et Court, remportera même en 2014 l’Emmy de la meilleure série dramatique étrangère, de quoi intéresser les chaînes américaines…

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    C’est la chaîne câblée A&E qui rachète finalement les droits et s’entoure du showrunner Carlton Cuse (Lost) pour l’écriture du pilote. Le premier épisode a été diffusé lundi 9 mars, créneau qui marquait également le retour de Bates Motel saison 3 sur la chaîne.

    L’américanisation d’une série frenchy

    On l’a compris, les américains n’aiment pas importer des séries étrangères, malgré leur succès dans leurs pays d’origine. Du coup, les productions européennes qui remportent un succès critique et commercial sur le vieux continent sont tout de suite repérées par les grands networks américains qui s’empressent ensuite d’en acheter les droits et d’en faire une série identique à l’extrême, si ce n’est en anglais et dans un cadre spatial différent.

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    Quel intérêt, peut-on se dire, dans ce système où le processus de création en lui-même semble réduit à une dimension esthétique bien plus marketing qu’artistique ? C’est que les spectateurs américains sont encore bien loin d’adhérer au système de la version originale sous-titrée. Une explication qui ne vaut certes pas pour le remake US de la série policière britannique Broadchurch, ou le très british David Tennant interprétait le même rôle-titre à un détail près, celui de la perte soudaine de son accent gallois marqué pour un accent américain (qui sonnait forcément faux).

    Le problème, c’est que les remakes américains peinent à innover et se contentent souvent de copier plan pour plan le modèle d’origine. Du coup, The Returned donne l’impression d’un déjà-vu permanent : même noms pour les personnages, même barrage angoissant à l’orée de la ville, même bar où se retrouvent Léna et ses amis.

    Un casting sans surprise

     

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    L’identique vire même au moins bien avec un casting moins efficace, à l’image du personnage de Camille Séguret, première revenante et adolescente peste qu’on adore détester, interprétée très justement par la jeune actrice Yara Pilartz, est remplacée dans la version US par la très sage et plutôt insipide India Ennenga. Il en va de même pour l’étrange couple Victor-Julie Meyer, lui petit garçon apathique aux apparitions flippantes, elle infirmière traumatisée par une tentative de meurtre (Céline Sallette qui signe une performance magnifique). Bref, malgré de bons éléments dans le casting US, parmi lesquels l’excellente Michelle Forbes (True Blood) en revenante des années 40 et le charismatique Mark Pellegrino (Dexter) en père dépressif, la comparaison avec la distribution française est difficile à tenir.

    Bref, The Returned est une série à regarder pour ceux qui n’ont pas vu la version française. Sans être mauvaise, la série tente un copier-coller à l’américaine qui marchera sûrement sur des spectateurs américains assoiffés de mystère. Nous, on reste en France et on attend -avec impatience- la saison 2 des Revenants VF à l’automne prochain. 

    The Returned : Bande-annonce


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  • American Crime, une série politique et polémique, par le scénariste de Twelve Years A Slave.

    Synopsis : La série suit l'étude du meurtre potentiellement raciste de Matt Skokie, un vétéran, et de sa femme dans la ville de Modesto en Californie. La série se concentre sur le meurtre ainsi que les suites qui en découlent, principalement à travers le point de vue des victimes et des familles des suspects.

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    Dans son pitch, rien de très novateur pour American Crime : comme beaucoup d’autres séries anglo-saxonnes, l’élément central de l’intrigue tourne autour d’un meurtre odieux qu’il semble en surface difficile d’élucider (on pense évidemment au succès de la britannique Broadchurch et de son remake américain Gracepoint, mais aussi à The Killing ou à la plus récente Fortitude). En réalité, American Crime, par le prisme du meurtre, nous offre une vue d’ensemble de la société américaine dans ses conflits ethniques et des divisions sociales. 

    Le scénariste de Twelve Years A Slave aux commandes

    American Crime est tout droit sorti de l’esprit de John Ridley, récompensé pour son scénario adapté aux Oscars 2014 pour le drame de Steve McQueen, une preuve de plus que le petit écran se fait progressivement envahir –avec succès- par le cinéma. On sent ici véritablement l’effort fait par ABC pour apporter une qualité nouvelle à ses séries, afin d’être à même de concurrencer les productions des chaînes dites premium (HBO, Showtime, A&E…) adoubées par la critique et adorées du public.

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    Bref, American Crime fait dans la subtilité et dans la nuance : pas de manichéisme ici, juste le constant amer d’une Amérique multiculturelle encore profondément divisée. Le pilote utilise la technique bien connue des recoupements d’histoires personnelles à première vue indépendantes mais qui vont finir par se rejoindre au cœur de l’intrigue et du meurtre : d’abord, il y la victime, un vétéran d’Irak irréprochable marié à une reine de beauté, un « couple parfait » comme le rappelle sa mère Barb (Felicity Huffman). Le meurtre contraint donc les deux parents divorcés à se réunir malgré eux, puisqu’il apparaît très vite que Barb a une sérieuse dent contre Russ (Timothy Hutton). Lors d’une engueulade mémorable entre les deux personnages, on apprend vite les raisons d’un tel ressentiment : Russ, anciennement addict au jeu, a liquidé les économies familiale, ce qui a forcé sa femme à partir et vivre dans un logement social avec ses deux jeunes fils.

    C’est là que la thématique sociale recoupe la dimension « raciale », ou plutôt ethnique du show. En effet,  un racisme sous-jacent perce dans les propos de Barb contre le meurtrier de son fils, soupçonné par les policiers d’être d’origine latino-américaine : « mon fils part dans un autre pays pour se battre, il revient chez lui aux Etats-Unis et se fait tuer par un étranger » dit-elle les larmes aux yeux. Le racisme est alors nuancé par le passé de cette mère-courage qui a élevé ses enfants seule, dans un logement social dominé par des minorités ethniques, ce qu’on apprend lorsqu’elle lance à son mari « une femme blanche avec ses deux enfants blancs, tu n’as pas idée de ce qu’ils nous ont fait subir jour après jour ». 

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    Une série trop sérieuse ? 

    American Crime se lance donc dans une intrigue plus politique que proprement policière. Les suspects sont nombreux, et appartiennent chacun aux grandes communautés ethniques des Etats-Unis : le premier suspect est un afro-américain enlisé dans le cercle vicieux de la drogue, le second un jeune mexicain effrayé par la tournure que prennent pour lui les événements, le troisième un hispanique, membre d’un gang ultra-violent. Bref, John Ridley part sur une série ambitieuse et polémique : malgré une idée intéressante, un casting réussi (Felicity Huffman et Timothy Hutton sont très convaincants en couple divorcé) et un pilote bien construit, la série manque d’une touche de second degré qui aurait pu alléger le caractère dramatique de l’intrigue.

    American Crime est donc une bonne surprise, à l’image d’How To Get Away With Murder dont la première saison vient de se terminer sur ABC. Il semblerait que la chaîne ait pris le parti d’innover en proposant des fictions plus corrosives et des personnages plus ambigus. Les minorités, qu’elles soient ethniques ou de genre, y sont également plus présentes. Seul bémol, l’absence quasi-totale d’humour, pour un drame qui risque, à terme, de s’alourdir et de lasser ses spectateurs. Affaire à suivre !

    La première saison d’American Crime a débuté le 5 mars 2015 sur ABC et a rassemblé plus de 8 millions de spectateurs aux US.

    American Crime : Bande-annonce


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