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HAPPYish: faux départ pour Showtime
HAPPYish: Un départ très moyen pour la nouvelle série d'humour noir de Showtime.
HAPPYish, la nouvelle série d’humour noir de showtime nous parle de la vie de Thom Payne (Steve Coogan), créatif dans la pub sujet à la crise de la quarantaine, sa femme Lee (Kathryn Hahn), artiste et leur fils un tout petit peu troublé Julius. Un pilote de la série avait d’abord été tourné avec Phillip Seymour Hoffman, décédé en février 2014 et alors remplacé par Coogan. La série ne parvient pas vraiment à emballer, mais n’est pas non plus totalement dénuée de tout intérêt.
Une critique facile du monde moderne
Thom, comme dit plus tôt, traverse une crise de la quarantaine : il ne comprend plus le monde qui l’entoure et se questionne sur la place qu’il veut y occuper. Travailler dans la publicité ne lui convient plus vraiment, surtout depuis que sa société a embauché deux jeunes suédois afin de rendre leurs stratégies publicitaires plus « jeunes ». Et c’est là que ça blesse, Thom ne comprend pas tout cela, ne comprend pas Twitter, Facebook, la fascination pour les chefs d’entreprise, le culte du corps et du sport, les livres électroniques… Il semble que tout ce qui « marche » ces dernières années ne plaise pas vraiment à notre héros.
Cela semble donc aussi être le propos de la série, qui n’est pas forcément mauvais en soi, il y a des choses à dire sur les dérives des réseaux sociaux, les modes passagères et le culte de la technologie, mais la série ne le fait pas forcément de la bonne manière. En refusant tout en bloc, le personnage de Coogan, même s’il peut soulever des points intéressants, paraît être un vieux grincheux qui n’aime pas le changement, le faisant automatiquement passer pour un réac fainéant refusant de s’adapter.
Des gags un peu lourdauds
Rien dans la série n’est foncièrement mauvais, le casting est de qualité, le tout est plutôt bien filmé et mis en scène… Le problème viendrait plutôt de l’écriture du show en elle-même. Les blagues ne sont jamais mauvaises en soi, mais après un début de gag réussi, la scène tombe presque immédiatement dans une espèce de lourdeur pataude. A force de vouloir rendre les scènes drôles, elles en deviennent longues et perdent de leur efficacité, de leur punch.
On pourrait aussi reprocher à la série d’user énormément des blagues sous la ceinture. La vulgarité n’est pas vraiment un problème, beaucoup de de très bons programmes en sont remplis. Mais le sentiment est que, vu que la chaîne câblée peut mettre des gros-mots, elle va en mettre partout. Le problème est que ce n’est pas forcément crédible, une petite famille tranquille qui passe son temps à lâcher des « fuck », « shit, et « pussy », au bout d’un moment, c’est fatiguant...
Après ce premier épisode, HAPPYish ne donne pas vraiment envie de regarder l’épisode suivant, malgré un casting vraiment sympathique, le ton semi-décalé semi-critique de la société ne fonctionne pas, la faute à une critique sans nuances du monde moderne et à une écriture un peu lourde. Après visionnage du deuxième épisode, un peu plus d’espoir est permis, l’histoire changeant de narrateur et s’intéressant à Lee, la compagne de Thom et ses rapports avec sa mère. La série prend des partis-pris humoristiques intéressants, mais souvent mal exploités. Il semble difficile d’être vraiment enthousiaste à propos de HAPPYish, mais qui sait, peut-être que la série aura une envolée dans les prochains épisodes, si l’écriture parvient à trouver un ton plus stable et une nuance qui lui manque pour l'instant.Quentin Hell.
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