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Constantine, nouvelle adaptation DC Comics. Une de trop ?
Constantine : encore une adaptation DC Comics ! Moins travaillé que Gotham, un pilote aux airs de déjà-vu.
Après The Strain cet été, Gotham cet automne, NBC vient ajouter sa pierre à l’édifice déjà impressionnant des séries mêlant fantastique et horreur. Constantine suit les aventures de John Constantine, célèbre exorciste d’Atlanta. Le pilote débute sur un héros affaibli, traumatisé par l’échec d’un exorcisme raté sur une petite fille. On le comprend vite, John Constantine est un anti-héros à l’accent gallois, sorte de David Tennant en plus sexy. Malgré la justesse du personnage principal, le pilote manque d’individualité : les scènes d’exorcisme font penser à Supernatural, la relation entre Liv et John rappelle celle de Beth et Nick dans Moonlight. En bref, Constantine reprend les vieilles recettes sans innover véritablement. Dommage.
ENTRE BUFFY, CHARMED ET SUPERNATURAL
Un énorme grimoire poussiéreux, bible de l'exorciste, un collier ancestral permettant d’observer les esprits errants dans une sorte d’entre-deux flippant, tout cet arsenal mystique se retrouve dans Constantine. Un sentiment de déjà-vu donc, d’autant que l’intrigue paraît un peu bancale : le cynique exorciste -ou comme il aime à le rappeler sur sa carte de visite Master of Dark Arts- John Constantine ne parvient pas à se remettre d’un exorcisme avorté, qui a causé la disparition d’une petite fille. Enfermé dans un hôpital psychiatrique de son plein gré, il décide de reprendre du service alors qu'une nouvelle menace s'abat sur Liv Aberdeen (Lucy Griffiths), belle jeune femme descendante d'une lignée d'exorcistes redoutables.
John sera confronté à un ange plus menaçant que protecteur, une jeune femme qui découvre ses capacités surnaturelles, un ami immortel, un démon maîtrisant l’électricité... Le pilote va un peu vite en introduisant autant de personnages d’un coup, alors qu’il aurait été judicieux de se focaliser sur le personnage complexe de John.
Il semble difficile d’innover dans un monde sériel où fantastique et horreur sont plus qu’en vogue. Comment ne pas comparer Constantine au succès de Buffy, de Charmed, de Supernatural et d’autres ?
L’ATOUT : L’(ANTI)-HEROS
Si Constantine ne se démarque pas par l’originalité de son pilote, elle a par contre le mérite de nous faire découvrir un acteur talentueux. A mi-chemin entre le beau-gosse rebelle et le looser solitaire, Matt Ryan (Esprits Criminels, Torchwood) interprète un John Constantine torturé, partagé entre le désir d’arrêter ces exorcismes destructeurs et le devoir de faire le bien. Un personnage paradoxal donc, au parcours pas très catholique pour un homme qui combat le mal.
Bref, une série à suivre si l’on est motivé ! Pour les accros d’exorcisme, de corps monstrueux et d’inscription sanglante sur les murs, Constantine fera l’affaire. A regarder peut-être pour le charisme de son acteur principal, et la beauté des effets spéciaux. Moi, je passe.
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